Résumé: |
Des cols à plus de 5'000 mètres d’altitude, des montagnes, des caravanes et un itinéraire : la route de la Soie. Le voyage relève ici d’une importance marchande. Des marchands et leurs caravanes voyagent alors durant des mois de la Chine à l’Inde, du Kashmir à l’Asie centrale pour aller revendre épices, tabac, thé, laine pashmina, etc. de l’autre côté des hauts cols. Et le long de cette traversée, véritable oasis au milieu du désert minéral himalayen, Leh, capitale du Ladakh et chef-lieu de district, plateforme marchande de l’Asie centrale jusqu’au début du XXè siècle.
Puis, à partir de 1974, de nouveaux voyageurs font leur apparition. Ceux-ci ne se déplacent plus pour des motifs commerciaux, culturels ou religieux. Ces \\\"homo touristicus\\\", pour reprendre les termes d'Arthur Haulot, entreprennent de se déplacer pour le plaisir, pour se divertir ou encore dans le but de découvrir des régions au mode de vie différent de leur quotidien. Ces éléments clés sont rapidement assimilés par les guides et brochures touristiques, et les agences qui organisent de plus en plus « l’aventure » recherchée. Dans la foulée de cette apparition de voyageurs d’un genre nouveau, la population ladakhi est confrontée à deux regards très différents sur sa culture, porteurs à son sujet de visions d’avenir antagonistes quant à la modernisation du Ladakh.
La problématique du tourisme au Ladakh, ainsi que l’analyse de l’ancien espace socio-économique sur lequel le tourisme vient se greffer se situent donc au cœur de ce mémoire.
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