| Résumé: |
La ville contemporaine présente une étonnante diversité : brassage de population, de cultures, de modes et rythmes de vie, de besoins et envies. Pour y répondre, il semble que le milieu bâti lui-même doive présenter une certaine hétérogénéité.
Début des années '80, après une longue période de lutte pour préserver son caractère populaire contre des projets de tabula rasa prévus par les autorités, le quartier des Grottes à Genève voit s'ériger un ensemble locatif au caractère passablement singulier. Il sera baptisé « les Schtroumpfs » par ses propres habitants. Cet îlot urbain à l’aspect atypique permet de nous interroger sur les limites de la diversité des formes urbaines. Jusqu’où la liberté créatrice de l’architecte peut-elle aller ? Si son œuvre déplaît, elle risque d’être marginalisée, engendrant des conséquences sociales et territoriales.
Une telle hétérogénéité répond-t-elle vraiment à la demande d’une part de la population de pouvoir disposer d’une alternative à la norme dominante ? Quels sont alors les arguments des habitants des Schtroumpfs ? Sont-ils satisfaits de leur lieu de vie ? Que leur apporte de plus la singularité du lieu ? Quelles étaient leurs attentes au moment de leur installation ? Cet exemple concret permettra de tirer des leçons sur le sens et la légitimité de telles réalisations qui participent à la diversité morphologique de la ville.
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Mémoire [1.2 Mo]