Résumé: |
Des tensions affectent le secteur du tourisme de ski depuis plusieurs années : la diminution de la demande, la saturation et la fragmentation du marché, une concurrence accrue, la diminution de la sécurité de l’enneigement liée aux changements climatiques. De ces tensions en conjonction avec d’autres facteurs, il en résulte que depuis quelques années nous assistons à une restructuration du secteur du tourisme de ski. Ces restructurations devraient se traduire par une recomposition de l’espace touristique hivernal. Les incidences spatiales seront essentiellement une concentration du tourisme hivernal vers les grandes stations et les grandes sociétés de remontées mécaniques, ainsi qu’une régionalisation du tourisme de ski, par des collaborations et des fusions à la hausse entre les stations et les sociétés de remontées mécaniques proches. Dans ce contexte, les petites stations de ski du Pays du St-Bernard situées à haute altitude, pourraient espérer tirer leur épingle du jeu, mais elles devront s’adapter à ces changements en créant des synergies au niveau régional. Au même temps l’avenir touristique souhaitable pour la région est également guidé par d’autres forces : les enjeux de durabilité, la concurrence des autres stations, les forces et les faiblesses de la destination, les attentes des skieurs et le souhait des acteurs locaux. A l’interface de ces forces, l’orientation qui apparaît souhaitable pour la région est celle d’un tourisme doux. Mais, pour rendre cet avenir probable, des stratégies ciblées qui satisfont à la fois à la nécessité d’une augmentation des synergies au niveau régional et aux autres forces devront être mises en place. Les stratégies développées seront notamment celles nécessaires à créer des synergies régionales au niveau des sociétés remontées mécaniques, celles visant à réduire les impacts liés au tourisme sur les ressources air et paysage, celles d’une diversification touristique et celles visant à augmenter la valeur ajoutée touristique. |