| Résumé: |
La production de déchets est indissociable à la société de consommation contemporaine. Si pendant longtemps les déchets urbains étaient principalement considérés comme des biens sans valeur dont il fallait se débarrasser, ils sont, depuis une vingtaine d’années, de plus en plus vus comme des matières premières secondaires. Cela permet d’une part de diminuer les déchets à éliminer, et d’autre part de préserver les ressources naturelles.
Cette étude s’intéresse au verre, qui est actuellement considéré par la législation suisse comme un « déchet urbain valorisable ». La législation soumet la valorisation à trois conditions: technique, par la faisabilité technique; écologique, car la valorisation doit être plus respectueuse de l’environnement que ne le seraient l’élimination et la production de nouveaux produits; économique, dans le sens où elle doit être économiquement supportable.
La collecte sélective des emballages en verre creux est, en Suisse, bien ancrée dans les habitudes et a été mise en place par l’industrie verrière elle-même bien avant qu’une volonté politique l’incite. Cela fait que la Suisse est aujourd’hui l’un des pays qui collecte le plus de verre par habitant. Du point de vue technique, il est possible de valoriser le verre de différentes manières. Si les emballages en verre creux reprennent principalement le chemin de la verrerie pour être refondus en de nouveaux emballages, des recyclages alternatifs sont également possibles, par exemple en verre cellulaire ou en substitut de sable; les emballages peuvent également être collectés intacts afin d’être lavés et réutilisés. Ce travail présente les différentes destinations de valorisation du verre selon les pratiques actuelles, cela afin de comprendre s’il existe une valorisation plus écologique qu’une autre et quels sont les paramètres à prendre en compte pour y répondre. Ensuite, l’étude du système actuel de valorisation du verre en Suisse est traitée sous les trois conditions déjà mentionnées, afin de comprendre leur coexistence et leurs limites.
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