| Résumé: |
L’énergie nécessaire pour le chauffage, l’eau sanitaire et les installations des bâtiments s’élève à plus de quarante pourcents de la consommation énergétique totale en Suisse. Le cadre bâti représente donc un enjeu important du point de vue des dépenses énergétiques, particulièrement les bâtiments construits avant les années 1980, qui constituent environ les trois quarts du bâti existant. Il existe aujourd’hui dans le domaine de la construction et de la rénovation des matériaux et des techniques qui permettent d’améliorer significativement le bilan énergétique des bâtiments existants. Et ce en améliorant l’isolation et l’efficacité des installations et équipements. D’autre part, il existe depuis une dizaine d’années de plus en plus d’aides et d’incitations pour ce genre d’interventions.
Qu’en est-il alors des pratiques en matière de rénovation énergétique du bâti existant ? Plus particulièrement, que font les services publics pour montrer l’exemple ? Dans ce travail, je me suis penchée sur deux exemples ponctuels de rénovation énergétique sur des bâtiments appartenant au parc immobilier communal. Dans la couronne suburbaine genevoise, les communes d’Onex et de Lancy ont entrepris dans les années 2000-2001 deux rénovations d’envergure, comprenant un important volet énergétique. Le premier concerne un ensemble scolaire construit à la fin des années 1960, le second un immeuble locatif datant de la même période. À travers ces deux cas concrets, je me suis interrogée sur la procédure administrative au niveau des conseils municipaux, le déroulement des travaux et les projets mis en œuvre par la suite. Il s’agit en effet de deux projets qui devaient servir de test, pour des actions plus systématiques par la suite. Etait-ce le cas ? Quels enseignements ont été tirés de ces deux exemples pratiques et comment ont-ils été mobilisés par la suite ?
|