| Résumé: |
La politique des transports se diversifie de plus en plus en parallèle à l’évolution des pratiques de mobilité des citadins. Après des années de gestion des infrastructures et de l’espace consacrés à la voiture, les transports en commun et la mobilité douce s’implantent à nouveau pour offrir des alternatives à la voiture. Le but est à la fois écologique, avec la réduction des émissions de gaz à effet de serre ou encore la lutte contre les nuisances sonores, et social. Le droit au transport est inscrit dans la loi française depuis une vingtaine d’années et il oriente le travail des urbanistes vers une accessibilité à la ville pour tous.
Néanmoins, la croissance urbaine a davantage mené à une ville « à trois vitesses », comme Donzelot la nomme (avec la ségrégation, la périurbanisation et la gentrification), qu’à une ville du lien et homogène. L’enjeu est de trouver des solutions face à cette ville qui se délie. L’exclusion urbaine n’est pas un phénomène uniquement contemporain mais une dynamique nouvelle se met en place actuellement, sous l’égide du référentiel du développement urbain durable. Ainsi, la mobilité possède désormais un volet social et une politique d’insertion par les transports, en recréant un lien physique entre les espaces relégués et les individus exclus, peut être une de ces solutions.
Le but de ce travail est d’étudier une politique des transports menée avec la politique de la ville, dans le cadre d’un projet urbain, qui tente de lutter contre cette exclusion spatiale. L’étude s’attarde sur le cas de la ville de Montreuil, en banlieue parisienne, où il existe une fracture urbaine entre le nord et le sud. L’implantation d’une nouvelle infrastructure de transport réorganise le réseau et offre une opportunité aux politiques de la ville et celle des transports pour atteindre un objectif partagé dans un contexte de développement urbain durable : l’accessibilité pour tous.
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