Mémoires de la Faculté des Géosciences et de l'Environnement

Cote: 1018
Auteur: BAUD-LAVIGNE Céline
Année: Juin 2016
Titre: Aménagement urbain et conflits d'usage dans l'espace public : l'exemple lausannois de la place de la Riponne
Sous la direction de: Prof. Antonio Da Cunha
Type: Mémoire de master en géographie
Pages: 132
Complément: 7 pages d'annexes paginées (carte et graphiques)
Mots-clés: Espace public / aménagement urbain / mobilier dissuasif / forme / usage / conflit d'usage / marginaux / indésirables / Riponne / Lausanne
Résumé: Créée au début du XIXe siècle, la Riponne est une place emblématique de la ville de Lausanne. Lieu central où s’organisent notamment divers marchés hebdomadaires ou des évènements festifs de grande envergure, elle joue un rôle important dans la vie des Lausannois. Cependant, cette place est également souvent considérée comme un espace de faible qualité où un sentiment d’insécurité est créé par la présence d’individus marginaux, toxicomanes ou sans-abri. En effet, l’espace public est par définition ouvert et accessible à tous. De ce fait, des individus de tous âges, tous origines ou toutes classes sociales s’y côtoient et ceux-ci ont souvent des aspirations, des habitudes et des usages divergents. Par conséquent, l’espace public est un lieu de conflits potentiels. L’aménagement urbain est alors couramment utilisé pour réguler ou éviter les conflits d’usage. En ce faisant, les politiques publiques vont promouvoir certains usages qui seront légitimés dans l’espace (ceux des touristes, des consommateurs et des résidents) et exclure d’autres usages qui deviendront illégitimes (ceux des marginaux, des jeunes, des sans-abri, des toxicomanes, etc.). Sur la place de la Riponne, les conflits d’usage avec les populations marginales ont notamment été régulés par l’aménagement urbain. Aujourd’hui, c’est une place qui se veut « inclusive » de tous les usagers, y compris des individus marginaux. Cependant, les usages sont circonscrits dans des sous-espaces aux usages « exclusifs ». Désormais, il apparaît nécessaire de mener une réflexion globale sur l’ensemble de la place. L’idée serait d’imaginer un projet en se basant sur les usages et de concevoir la future place de la Riponne non seulement comme un espace flexible ouvert à une multiplicité d’usages, mais également comme un espace requalifié et réinvesti par les Lausannois.