Mémoires de la Faculté des Géosciences et de l'Environnement

Cote: 771
Auteur: MESSIEUX Nicolas
Année: Août 2009
Titre: La Venoge, nature vaudoise?
Sous la direction de: Prof. Antonio Da Cunha
Type: Mémoire de master en géographie
Pages: 75
Complément: 1 page A3 (carte schématique)
Mots-clés: Venoge (Suisse, cours d\\'eau, VD) / Venoge (Suisse, bassin, VD) / Villard Gilles, Jean / Cossonay (Suisse, région, VD) / Cossonay (Suisse, VD) / La Sarraz (Suisse, région, VD) / La Sarraz (Suisse, VD) / L\\'Isle (Suisse, région, VD) / L\\'Isle (Suisse, VD) / cours d\\'eau - protection – Venoge (Suisse, cours d\\'eau, VD) / cours d\\'eau - revitalisation – Venoge (Suisse, cours d\\'eau, VD) / agglomération urbaine - projet -- Lausanne (Suisse, région, VD) -- Morges (Suisse, région, VD) – limites naturelles / aménagement du territoire -- géomorphologie -- nature - protection – paysage
Résumé: La Venoge prend sa source au pied du Jura pour se jeter dans le lac Léman. Elle est à l’origine de plusieurs régions géographiques : le Pays de la Venoge, la Plaine industrielle de la Venoge, la Vallée de la Venoge et la Basse-Venoge. Elles ont des caractéristiques différentes : paysagères, productives, habitat, etc. En 1954, Jean Villard-Gilles, écrit le poème «La Venoge» sur le thème du lien des Vaudois à cette rivière, et en fait leur alter ego naturel. Ce poème a connu un grand succès et beaucoup le considèrent comme un «hymne national vaudois». En 1988, un livre, paru sous l’impulsion des écologistes, montre aux Vaudois à quel point l’état réel de la Venoge est éloigné du récit poétique. En 1990, l’initiative populaire constitutionnelle «Sauver la Venoge» est acceptée par le peuple vaudois. Le résultat est inversement corrélé à la proportion de personnes actives dans l’agriculture. En 1997 entre en vigueur le plan de protection (PAC Venoge), modèle de concertation, de participation et de gestion intégrée. Malgré cela, les députés coupent en deux la première tranche de crédits demandée par le Conseil d’Etat, dont un projet de renaturation. Ce travail met en évidence que dans le cadre vaudois, la Venoge sert de symbole de la nature à la fois parce que c’est une rivière et parce que le poème a naturalisé l’identité vaudoise. La Venoge est parallèlement un facteur de protection contre la culture puisqu’elle est une limite pour l’expansion urbaine de l’agglomération lausannoise et parce que la naturalisation de l’identité vaudoise donne à celle-ci une grande solidité. Les fluctuations d’intérêt pour la rivière sont donc dues au besoin ponctuel de s’opposer ou d’adhérer à des formes culturelles, en particulier le progrès, l’aménagement, la transformation.