| Résumé: |
Dans ce travail, nous testons une méthode mathématique (FGR), visant à reconstruire un espace géographique à partir de flux. A l'instar d'un positionnement multidimensionnel (MDS), cette méthode utilise comme base une matrice de dissimilarités. Plusieurs opérations permettent de transformer cette dernière, afin d'obtenir une matrice de flux normalisés. La décomposition spectrale qui s'ensuit permet de trouver les coordonnées des objets géographiques et de les positionner sur un graphe. Nous obtenons un espace particulier, celui des données utilisées, «l'espace des pendulaires intercantonaux» pour notre cas. Nous utilisons des données de flux pendulaires intercantonaux 1990 et 2000, afin de voir s'il existe une évolution en ces deux jeux de données. L'espace reconstruit à l'aide de cette méthode représente la Suisse des pendulaires, un espace géographique différent, où les distances entre cantons sont déterminées uniquement à partir des flux échangés. En procédant ainsi, nous utilisons les flux comme concept premier et l'espace comme concept dérivé, une approche peu commune en géographie. Les résultats obtenus sont encourageants et nous montrent que des flux permettent de générer des graphes qui s'approchent de la réalité géographique. Nous tentons plusieurs modifications sur les données afin d'améliorer les résultats. Cela a parfois permis de créer un espace plus proche de la réalité géographique. Tous les espaces reconstruits à partir des facteurs obtenus par la décomposition spectrale, décrivent divers aspects de la pendularité intercantonale en Suisse. La FGR est une méthode intéressante et peu être appliquée à toutes sortes de données. |
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