| Résumé: |
Les rythmes quotidiens et hebdomadaires des villes occidentales changent : « l’environnement urbain, en Europe, est peut-être plus détérioré dans ses rythmes que dans ses espaces » (Emelianoff, 2007 : 25).
Ce travail vise à comprendre les modifications sociales et physiques d’un espace public donné selon les différents moments de la journée ou de la semaine. L’étude des temps urbains permet de comprendre les influences réciproques de deux champs de recherche souvent distincts : l’espace et l’usage qu’on en fait. Ce projet est moins une recherche sur la ville comme élément morphologique qu’une tentative de compréhension des rythmes sociaux.
L’étude de cas du déroulé temporel de l’Esplanade du Flon à l’aide d’une enquête par questionnaire et d’une recherche visuelle a permis d’appréhender les rythmes de la quotidienneté et ainsi dépasser une approche qui resterait bloquée dans l’aspect spatial et dans l’analyse des phénomènes pérennes. Afin de saisir toutes les subtilités du déroulé temporel, il a fallu passer de longues heures sur le terrain à observer, enquêter et filmer.
Le rythme de l’Esplanade du Flon n’est pas un conglomérat sans forme de temps continu. Les contrastes sont importants entre les moments de calmes, notamment le matin en semaine ou le dimanche, ainsi que les moments plus animés ; les fins d’après-midi lorsque les gens sortent du travail ou les nuits de fin de semaine. Même si les horaires de travail donnent la mesure, il y a des phénomènes surprenants liés au temps libre. Ce travail rend lisible toutes les variations d’intensité, d’usage et de perception.
En tant que diagnostic du déroulé temporel, ce mémoire de fin d’étude représente un outil d’aide à la décision pour d’éventuels projets urbains. La bonne planification temporelle pourrait donc devenir un instrument de développement urbain durable qui permettrait de concilier intérêts économiques, sociaux et environnementaux.
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Mémoire [6.9 Mo]