| Résumé: |
Le processus métropolisation qui se développe depuis les années 1970 en Suisse risque de marginaliser certaines régions encore plus qu’elles ne le sont aujourd’hui, en ce qui nous concerne le canton du Jura. La perspective de collaborations intercommunales en aménagement du territoire semble être une solution pour obtenir un développement territorial plus cohérent et durable. La Microrégion Haute-Sorne est née de la volonté de sept communes, Bassecourt, Boécourt, Courfaivre, Glovelier, Saulcy, Soulce et Undervelier, de développer une collaboration intercommunale dans l’aménagement du territoire. Ce projet de territoire a eu pour effet de mobiliser les autorités locales autour d’un projet commun de développement. L’institution par la convention et la charte a permis d’établir la collaboration et l’apprentissage collectif entre les communes et entre la Microrégion et le Canton. La charte constitue ainsi l’engagement des autorités communales afin de développer des projets de manière coordonnée et à incidences régionales : la zone d’activité microrégionale, la société des machines de voirie, la commission Transports publics et l’unité d’accueil pour la petite enfance sont les principaux projets de la Microrégion. L’élaboration en cours du plan directeur régional approfondira et spatialisera les grands axes stratégiques émis dans la charte. Cet instrument constituera un atout pour les communes dans le fait qu’il sera un outil d’aide à la décision, même s’il fait actuellement matière à débat pour certains acteurs. De manière prospective, la fusion des communes de la Haute-Sorne semble être un aboutissement à moyen terme. En effet, d’une part, l’institution actuelle de la Microrégion apparaît suffisante mais limitée – la fusion aiderait à la mise en œuvre des projets et stratégies de développement – et, d’autre part, le projet de la Microrégion Haute-Sorne peut aider à la fusion des communes. |