| Résumé: |
La banalisation des loisirs a entraîné l’explosion croissante du tourisme. Les défis sont importants si l’on considère que le tourisme est l’un des plus grands secteurs d’activités économiques. Par le choix grandissant du nombre de destinations de loisirs, chacune cherche à se pérenniser en développant un maximum d’infrastructures touristiques. Les régions de montagne sont l’une des entités géographiques les plus vulnérables face au développement touristique non maîtrisé. En effet, les conséquences peuvent être nombreuses. Les stations de montagne doivent faire face à des enjeux touristiques communs aux entités urbaines: étalement urbain, surconsommation des ressources, augmentation de la pollution et diminution du bien-être des populations locales. A ceci s’ajoutent les prérogatives économiques du tourisme qui veulent que les destinations touristiques de montagnes restent compétitives toute l’année. A partir de là, une réponse s’impose: l’application d’un développement touristique responsable et durable, intégrant solidarité et équité sociale, capabilité économique et gestion écologique. Comme nous le montrons avec le cas de la station d’Ayent-Anzère (VS), les destinations touristiques de montagne doivent mettre en place diverses mesures et actions concrètes afin de durer sur le long terme. Ces plans d’action impliquent gestion énergétique, mais aussi gestion des ressources naturelles, gestion foncière, gestion de la mobilité, préservation de l’ancrage territorial, intégration des populations, vitalité sociale et mise en place de stratégies commerciales favorisant la diversification de l’offre. La coordination et la coopération entre les différentes autorités politiques ne sont pas encore favorables à l’application d’un développement touristique durable. Les politiques et mesures prises restent, le plus souvent, uniquement incitatives. Seules certaines communes appliquent concrètement des mesures de développement durable dans leur gestion touristique. |