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Résumé
Le développement des Organisations Paysannes Faîtières (OPF) est en grande partie imputable aux politiques de l’Aide Publique au Développement (APD) durant les Plans d’Ajustement Structurel. Les financements, qui se sont détournés de l’Etat, ont assuré le développement de plusieurs OPF et imposé une diminution des fonctions de l’Etat. Aujourd’hui que ce contexte politique de néo-libéralisme évolue, les financements sont de plus en plus ciblés sur l’Etat. Les fonctions des OPF deviennent caduques et elles perdent leur légitimité. Il faut donc qu’elles s’adaptent au nouveau contexte du développement afin de continuer à représenter les paysans. L’intégration aux Chambres d’Agriculture représente une solution pour assurer un meilleur partenariat entre l’Etat, les leaders paysans et les acteurs de l’APD, qui fournissent les financements et fixent les priorités du développement. Les chambres sont des institutions parapubliques qui assurent une représentation efficace des paysans et qui offrent la possibilité de planifier la production, mais suppriment le rôle syndical des OPF. La filière coton illustre les rapports de force qui existent entre les acteurs de l’APD, l’Etat et les producteurs de coton présents au sein de l’Union Nationale des Producteurs de Coton (UNPCB). Son rôle stratégique au sein de l’économie du Burkina Faso explique l’intérêt qui lui est accordé par les différents acteurs de la filière et la place qu’elle occupe au sein des politiques nationales.
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