| Résumé: |
La ville contemporaine se caractérise par sa haute complexité, sa structure polycentrique et son étendue aux limites incertaines. Afin de mieux comprendre et analyser le phénomène urbain, de nouvelles conceptions de la ville se sont développées avec un intérêt marqué notamment autour des interactions sociales et économiques au sein des espaces urbains. La ville contemporaine est décrite comme un espace largement influencé, dans sa structure et ses dynamiques, par les réseaux et les flux qu’elle concentre. Des interactions à la fois matérielles, d’échanges de biens ou de rencontres, mais aussi immatérielles, de flux d’informations et de communications.
Produire des délimitations urbaines, indispensables à la gestion locale des territoires ou pour des analyses comparatives de villes au niveau national et international, est devenu par conséquent un exercice périlleux dans un contexte urbain aussi complexe. Ce travail propose ainsi d’explorer une méthode innovante pour délimiter les zones d’influence des villes à partir de données issues des communications de la téléphonie fixe. Ancrée fortement dans la théorie des réseaux sociaux, la méthode employée se base sur des outils d’analyse des graphes et permet de prendre en compte la totalité des interactions reliant les différentes polarités d’un territoire.
L’étude se concentre sur les interactions existant entre les communes du canton de Vaud et propose une délimitation de la région urbaine de Lausanne. Une large partie du travail se concentre par ailleurs à comparer les propriétés géographiques et statistiques des données téléphoniques avec les propriétés des données issues des migrations pendulaires, indicateur jusqu’à présent largement utilisé pour délimiter les zones d’influence des villes en Suisse et ailleurs en Europe.
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Mémoire [6.7 Mo]