| Résumé: |
La rapide évolution socio-économique vécue par l’agglomération de Lugano qui a eu lieu à partir des années ’60 ainsi que la croissante importance que la ville a pris à l’intérieur de son contexte cantonal et régional, ont fortement augmenté les flux automobiles à l’entrée, à la sortie et en transit. Le caractère fortement motorisé de la ville de Lugano et du Canton du Tessin est, en outre, renforcé par un développement de l’urbanisation qui, lors des dernières décennies s’est fait de manière désordonnée en accélérant les phénomènes de périurbanisation, d’étalement urbain et en augmentant ultérieurement la mobilité individuelle. Cela fait de Lugano, l’agglomération suisse la plus dépendante de l’automobile. Un réseau de transports publics, pas toujours performants, allié à des habitudes de mobilité de sa population très fortement orientée vers l’automobile privée, ont créé d’importants problèmes de congestion dans toute l’agglomération. La nécessité de renforcer la performance des transports publics est donc parue évidente aux décideurs. Elle se traduit de différentes manières dans les projets de développement territorial. Si, à long terme, l’agglomération de Lugano pourra compter sur un réseau de tramway, à court terme, l’amélioration des transports publics est en bonne partie réservée à des mesures de promotion de l’intermodalité. C’est sur ces mesures que se concentre ce travail, et en particulier sur la manière dont les parcs relais (infrastructure de stationnement mettant en connexion le véhicule motorisé privé avec les réseaux de transports publics) de la ville sont en mesure de répondre aux attentes en termes de réduction du trafic routier. Le travail, après avoir illustré comment les différents documents d’aménagements traitent l’intermodalité, se penche, par le biais d’une enquête par questionnaire auprès des clients de la nouvelle offre de stationnement P+R Resega (située dans le quartier de Cornaredo), sur la manière dont ces mesures se traduisent en pratique. Quel rôle jouent-elles réellement sur le report modal ? Quelle typologie d’automobilistes attirent-t-elles ? De quelle manière sont-elles perçues par les automobilistes qui s’en servent ? |