Mémoires de la Faculté des Géosciences et de l'Environnement

Cote: 890
Auteur: MEYLAN Nicolas
Année: Janvier 2014
Titre: La gestion des déchets solides urbains à Casablanca: Rôles et opportunités de développement du secteur informel
Sous la direction de: Prof. René Véron
Type: Mémoire de master en géographie
Pages: 88
Complément: 4 pages d'annexes paginées
Mots-clés: Secteur informel / déchets solides / développement / participation / inégalités / exclusions sociales/ tri/ recyclage/ valorisation/ privatisation/ conflits/ articulations
Résumé: La gestion des déchets solides urbains pose différents problèmes à la capitale économique du Maroc. Casablanca est un exemple emblématique du pays, elle est la ville la plus peuplée qui produit le plus de déchets dans le pays. La multiplicité des acteurs et leurs différentes relations révèlent l’importance de ce problème autant environnemental, social, politique qu’économique. Les discours nationaux se rapprochent fortement des attentes internationales. Ainsi, des institutions comme la Banque mondiale accompagnent les stratégies de développement d’un nouveau cadre politique, notamment dans la modernisation des services et l’installation de firmes multinationales. Outre l’image qu’il répand et les préjugés portés à son égard, le secteur informel possède de nombreux atouts qui ne sont pas toujours connus du grand public, particulièrement dans les pays du Nord. Le secteur informel de récupération des déchets crée indiscutablement des bénéfices sociaux, écologiques et économiques pour la société casablancaise. Pour les pauvres en milieu urbain, la récupération informelle des déchets est devenu un moyen pour obtenir des revenus. Son dynamisme lui permet de collecter, et valoriser 20% des déchets urbains de la ville. En plus de cela, ce secteur permet à la municipalité de gagner de l’argent en diminuant le volume de déchets à collecter, transporter et déposer. Ce travail, particulièrement pénible, permet à plusieurs milliers de personnes de subvenir à leurs besoins. Casablanca est un exemple d’une ville industrielle du Sud qui a délégué la gestion à différentes firmes multinationales, mais qui n’interdit pas la récupération informelle des déchets. Ces deux acteurs, à priori antagonistes, peuvent trouver des articulations dans cette gestion des déchets urbains, contrairement à ce qui est dit dans l’école dualiste.