| Résumé: |
Il s’agira de souligner comment le rapport à l’Autre et à l’Ailleurs est vécu et représenté de nos jours par le biais d’une pratique touristique qui veut se distinguer d’un tourisme de masse qui ne permettrait pas aux touristes de faire des rencontres « authentiques » et de s’immerger dans la culture de la population visitée, le volunteer tourism. Si dans l’imaginaire commun cette pratique, qui pousse les participants à payer pour participer à un projet de développement, est positif pour l’ensemble des acteurs impliqués et renforce le capital social et culturel de ceux qui y participent, pour de nombreux auteurs, cette pratique est chargée de rapports de pouvoir, produisant et diffusant une certaine représentation de l’Autre et de l’Ailleurs. Il s’agira donc, par le biais de la géographie culturelle d’étudier les représentations de différents acteurs impliqués dans la pratique, notamment celles des volontaires et des organisations de volunteer tourism.
La première partie de ce travail analysera les représentations de trois organisations de volunteer tourism par le biais de leur site Internet, cet outil étant le principal support pour la promotion de la pratique, des destinations et des associations. La deuxième partie reviendra sur les représentations des volontaires sur place au Sénégal et du responsable local d’Urgence Afrique, les données de terrain étant sous trois formes : l’observation participante, les entretiens semi-directifs et les rapports de mission des participants. C’est en constituant une grille d’analyse que les principaux thèmes, leurs récurrences et leurs oppositions seront étudiés afin de comparer les convergences et les divergences des représentations que véhiculent les organisations et les participants.
Comme nous allons le voir si le volontaire veut participer à un projet de développement et s’immerger dans la culture de la population locale, c’est sous le soleil, l’exotisme, le dépaysement et l’inconfort étant savamment dosés pour ressembler à l’imaginaire du touriste. En outre, il y a un risque de noircir la situation ou au contraire de l’enjoliver de la part d’associations qui doivent rendre des comptes, sensibiliser mais aussi lever des fonds.
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Mémoire [2.4 Mo]