| Résumé: |
Ce travail de mémoire s’intéresse aux interrelations qu’il peut y avoir entre les sentiments d’insécurité et les effets que cela peut avoir sur les relations sociales dans les espaces publics de Cape Town. Plus particulièrement, il s’agit d’étudier ce phénomène dans un parc urbain, à savoir Company’s Garden. La revue de la littérature permet de se focaliser sur les thématiques principales qui entrent en jeu dans la perception insécuritaire et les effets que peuvent avoir les éléments spatiaux sur le comportement social des individus. La qualité de vie, les aspects sécuritaires ou encore les espaces publics sont des thèmes récurrents qui orientent la réalisation de ce travail de mémoire.
Concernant la récolte d’informations sur le terrain, il s’agit principalement de questionnaires distribués à la population présente dans le parc, d’entretiens avec les autorités de la ville et d’observations pour mettre en lumière les processus spatiaux et sociaux qui prennent place dans cet espace public restreint.
Résultent de cette étude quelques éléments importants qui permettent de mieux comprendre la complexité de ce phénomène et des enjeux de mixité sociale qui y sont liés dans un contexte postapartheid avec une grande inertie au niveau des formes spatiales et des comportements des individus.
Dans un premier temps, cette recherche permet de mettre à jour l’importance du contexte bâti, de la temporalité et des autres usagers dans le sentiment d’insécurité urbain présent dans les espaces publics. De plus, ces espaces publics peuvent à la fois être le théâtre d’interactions sociales positives comme négatives. Et malgré une certaine forme de mixité sociale dans le parc urbain de Company’s Garden, des micro clivages spatiaux restent présent et le renforcement de ces inégalités est amplifié par la sécurisation partielle des espaces publics. Pour le développement futur de la ville, il est essentiel de pouvoir à la fois accroitre la qualité de vie urbaine à travers les espaces publics mais sans pour autant délaisser ou même réduire l’accessibilité de ces espaces aux classes socio- économiques déjà vulnérables. Car ce processus de gentrification, à travers les espaces publics, n’est pas en faveur d’une déségrégation à la fois spatiale et sociale souhaitée pour cette ville d’Afrique du Sud. |