Mémoires de la Faculté des Géosciences et de l'Environnement

Cote: 1034
Auteur: PARISOD Julie-Charlotte
Année: Septembre 2016
Titre: Gestion des déchets et classes sociales: cas d'études d'Alappuzha
Sous la direction de: Prof. René Véron
Type: Mémoire de master en géographie
Pages: 77
Complément:
Mots-clés: Gestion des déchets, inégalité sociale, pays en développement, déchets organiques, injustice sociale, injuste environnementale
Résumé: Pour la plupart des villes indiennes, le futur challenge se situe dans la gestion des déchets. La ville d’Alappuzha (Kerala) n’échappe pas à cette problématique. Suite à un blocage de l’accès de la décharge durant 100 jours en 2012, par la population avoisinante, la municipalité a été forcée de modifier sa gestion des déchets. Ainsi, le projet Clean Home, Clean City est né. Dorénavant, les ordures sont triées au sein des foyers. Les déchets organiques sont convertis en compost grâce à la digestion anaérobique directement au sein des habitations. Concernant les ordures qui ne peuvent se décomposer, elles sont triées par les ménages, ramassées par des collecteurs officiels et informels, puis recyclées par des entreprises privées. Ce projet vise à réduire la quantité de déchets produite au centre-ville, mais aussi à diminuer les barrières sociales entre les différentes classes. Les autorités de la municipalité le soutiennent de diverses manières. Politiquement, à travers des modifications des textes de lois, la création d’amendes ou la mise en place des activités extra-scolaires et scolaires. Financièrement, par des subventions allouées à la population pour l’achat d’un instrument technique, l’éducation de ses employés. Mais aussi socialement grâce à des nouvelles responsabilités données aux éboueurs, principalement la tâche de sensibiliser la population au tri des ordures. La population l’a rapidement adopté, car les autorités l’ont aussi soutenu à travers des associations, des manifestations, et la transmission du message a été faite par un leader populaire, le Dr. T. Isaac. Cependant, il aura fallu un temps d’adaptation à la population pour aller échanger volontairement avec les éboueurs, personnes étant fortement stigmatisées en Inde. Ainsi, en moins de 4 ans, Clean Home, Clean City a permis de modifier les habitudes de gestion des déchets des ménages, tout comme leurs comportements envers les différentes classes sociales.