| Résumé: |
La ville festive nocturne est une proposition qui se construit sur les bases de l’avènement des politiques urbaines cherchant la cristallisation de capitaux aujourd’hui aussi mobiles que peu liés à un territoire donné. Le territoire se substitue — pour ne pas dire s’efface — aux lieux désormais plébiscités dans la quête d’une mise en scène «marketisée» urbaine. Cette évolution urbaine, tant dans les usages, les politiques, que la législation induit des effets économiques positifs, mais aussi nombreuses externalités négatives dans l’environnement urbain proche. Lausanne est aujourd’hui une ville s’insérant de manière probante dans un réseau de villes festives suisses, mais aussi européennes. Cette ouverture polarise, d’une part des noctambules issus d’un bassin de population non égal à celui intra-muros, et, d’autre part, l’attention des politiques et les modifications légales tentant de cadrer et réguler ces pratiques festives nocturnes. Partant, la relation du tissu urbain avec ces aménités nocturnes est au cœur des enjeux émanant de la ville festive nocturne. À travers une étude premièrement «froide», le territoire et ses principaux acteurs apportent la sensibilité nécessaire à la mise en évidence des tensions nocturnes. La gestion de la ville qui dort, qui travaille et qui s’amuse requiert la mise en place de mesures sensibles et multipartites afin d’envisager la ville festive de façon constructiviste |