Résumé: |
La Révolution Industrielle a profondément bouleversé le visage des villes. Le productivisme qui caractérise cette période a nécessité la création d’importantes infrastructures servant à la fabrication et au transport des marchandises. Les grands centres urbains ont alors été sillonnés de voies ferrées et de manufactures imposantes. Toutefois, l’évolution du contexte économique mondial dès la moitié du XXe siècle a plongé ces infrastructures dans la désuétude. Néanmoins, après plusieurs décennies d’abandon, ces espaces hérités, nommés friches industrielles, font l’objet d’un regain d’intérêt. À l’heure de l’urbanisme durable, de nombreuses villes entreprennent la reconversion d’anciens sites ferroviaires en espaces publics de qualité. En effet, leur situation souvent proche du centre des villes en font des lieux-clé pour la densification et la redynamisation économique et sociale des centres urbains. Forte de sa volonté de s’insérer parmi les villes les plus durables du monde, New-York a entrepris la reconversion d’un ancien viaduc ferroviaire en une promenade publique végétalisée circulant entre les immeubles, la High Line. Avec un succès retentissant dès son ouverture en 2009, ce parc urbain présente la particularité de s’inscrire sur une longueur considérable de plusieurs kilomètres. Cette morphologie atypique conditionne l’intérêt porté à un tel site. Dès lors, par l’analyse de la dimension spatiale de la High Line selon une approche qualitative des espaces publics, il s’agit de déterminer si la spatialité de la High Line est génératrice d’une nouvelle qualité urbaine, elle-même porteuse d’une nouvelle typologie d’espace public. |