| Résumé: |
La pendularité constitue une thématique actuelle ayant une forte visibilité dans la société, mais également dans les recherches de diverses disciplines scientifiques. Sujet de ce travail, elle est une forme de mobilité qui concerne une large partie de la population active en Suisse. Elle est marquée par une utilisation importante de l'automobile dans sa dimension la plus utilisée, à savoir l'autosolisme, engendrant ainsi des effets négatifs notamment sur les territoires. Dans ce contexte, des alternatives à l'automobile apparaissent et se développent. Le covoiturage en est l'une d'entre elles. Pratique ayant vu le jour avec l'apparition de l'automobile, elle se profile comme une alternative à l'usage individuel de l'automobile autant pour les particuliers que pour les collectivités publiques qui voient dans le covoiturage un moyen de déplacement peu coûteux à promouvoir et qui diminue les externalités négatives de l'autosolisme. Alors que de nombreux travaux scientifiques ont abordé cette thématique, ce travail présente l'avantage et l'originalité d'analyser les paramètres influant dans le choix de recourir au covoiturage pendulaire en prenant en considération les trois dimensions que Tim Cresswell, géographe anglais, a identifiées dans la mobilité, à savoir le mouvement, la signification et enfin la pratique. Cette approche permet de comprendre les implications de ces trois dimensions majeures dans un éventuel changement modal effectué par les pendulaires en considérant les contextes politiques et territoriaux des régions étudiées, à savoir les Montagnes neuchâteloises et les Franches-Montagnes. La thématique du covoiturage est un enjeu indéniable de notre époque. Il paraît ainsi indispensable de l'approcher en se focalisant sur les pendulaires qui y recourent, mais également sur ceux qui optent pour l'autosolisme, tout en se préoccupant du caractère multidimensionnel de ce mode de déplacement. |