| Résumé: |
Ancrées au plus proche des tissus bâtis, les aires protégées urbaines cherchent à prioriser une fonction de préservation sur des espaces faisant l’objet de pratiques et d’usages variés. Forcément, leur mise en œuvre ainsi que leur gestion soulèvent la question de leur compatibilité avec les intérêts des sociétés humaines. Si elles se trouvent à l’origine de situations conflictuelles dans le contexte des pays du Sud, les aires protégées urbaines génèrent également des tensions dans les pays développés. En particulier, les restrictions d’accès et d’usage qu’elles imposent ne sont pas toujours très bien accueillies. Afin d’apporter de nouveaux éclairages sur cette problématique, ce mémoire propose de s’intéresser aux conflits liés à la mise en œuvre d’une forme particulière d’aire protégée urbaine : le parc naturel périurbain (PNP). En Suisse, la création du premier projet de ce genre, dans la périphérie de Zürich, s’est heurtée aux intérêts des acteurs de la filière bois et de certains usagers de loisirs. Dans la région de Chaumont-Neuchâtel, un PNP a été abandonné en raison de craintes concernant l’accessibilité future de la forêt. La présente étude, qui propose une analyse détaillée du projet de PNP du Jorat, confirme les tendances précédentes en démontrant qu’un tel parc n’est pas compatible avec les attentes de tous les acteurs sociaux. Induisant une répartition inégale de l’effort environnemental, sa concrétisation semble pourtant nécessaire afin de garantir la prise en compte de la biodiversité sur un territoire soumis à une forte pression anthropique.
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Mémoire [7.7 Mo]