Résumé: |
Les banques éco-sociales fonctionnent autour d’un système de valeurs éthiques, selon une conception durable de la finance. Leurs critères et processus sont ainsi orientés vers une maximisation de cette durabilité au contraire des banques traditionnelles qui maximisent la rentabilité. L’existence des banques éco-sociales remet en question les activités bancaires du point de vue de l’environnement, du social et de l’économie, alors que leurs constituants donnent un point de référence pour le reste du secteur. C’est justement sur ces constituants que ce travail se focalise : il s’agissait de trouver les constituants fédérateurs des banques éco-sociales, afin de découvrir si ceux-ci étaient réellement durables et s’ils étaient reproductibles pour les banques traditionnelles. L’analyse a permis de mettre en avant cinq constituants principaux. Il a été montré que le constituant le plus important du point de vue de la reproductibilité est celui des critères de sélection négatifs pour les crédits et investissements. Ils permettent aux organismes financiers de limiter leurs impacts négatifs en finançant uniquement des entreprises qui respectent un ensemble de critères concernant l’environnement et la socio-économie, sans nécessité de changements structurels majeurs. Pour finir, ce travail présente une hiérarchisation des critères négatifs pour une implémentation harmonieuse au secteur traditionnel, ainsi qu’une proposition d’un modèle de référence de durabilité bancaire sur la base des constituants des banques éco-sociales, nommé « Référence Durable selon le Modèle Éco-social (RDME) ».
|