Mémoires de la Faculté des Géosciences et de l'Environnement

Cote: 1092
Auteur: JOLLIET Caroline
Année: Juin 2018
Titre: Les effets des changements climatiques et géomorphologiques sur les inondations d'une rivière de piémont
Sous la direction de: Prof. Stuart Lane
Type: Mémoire de master en géographie
Pages: 90
Complément:
Fichier PDF: PDF  Mémoire [8.8 Mo]
Mots-clés: Dépôts, rehaussement du lit, inondation, surface inondée, hauteur d'eau, vitesse, rivière de piémont, Gérine, changements climatiques, simulations 2D, scénarios
Résumé: Les inondations sont un phénomène à ne pas négliger puisque leur ampleur peut s'avérer imprévisible et considérable parfois. En Suisse, elles ont déjà causé de nombreux dégâts et sont considérées comme le risque naturel numéro un du pays (Swiss Reinsurance Company, 2012). Avec le changement climatique, il est prévu que la fréquence et l'intensité des débits de pointe hivernaux vont s'élever à la fin de ce siècle (Middelkoop et al, 2001). En zones de piémont, le pic d'extension des inondations hivernales devrait être plus marqué dans le futur (Lane et al., 2007, 2008). Plusieurs facteurs peuvent être à la source d'une inondation et dans ce mémoire de Master il est question de montrer les effets des changements climatiques et géomorphologiques sur les inondations d'une rivière de piémont. Pour répondre à la question de recherche, des simulations d'inondation en 2D ont été effectuées dans le logiciel BASEMENT afin de mettre en évidence l'impact que ces deux facteurs peuvent engendrer sur le phénomène dans le tronçon de La Gérine (une rivière du canton de Fribourg (Suisse)) situé en agglomération urbaine de Marly. Les résultats de cette étude démontrent que des inondations sont à prévoir dans le cas d'étude lorsque le débit de crue est associé à un grand niveau de rehaussement du lit de la rivière. En l'absence de modification du lit et en prenant uniquement le débit de crue isolément, il n'y a aucun impact au-delà du sommet des rives. Avec une plus faible élévation du lit de la rivière, de petites inondations sont déjà à envisager au-delà des rives mais seulement avec une crue de plus haute intensité. Au travers de ce travail, les deux facteurs (débit de crue et rehaussement du lit) augmentent la superficie d'inondation totale (rives et plaine alluviale), ainsi que la hauteur d'eau et la vitesse maximales aux rives. Le changement apporté dans le lit a plus d'effet sur la superficie impactée à titre de comparaison avec le débit de crue. Toutefois, en terme de hauteur d'eau et vitesse maximales d'écoulement aux rives, c'est seulement une plus grande élévation de la hauteur du lit qui peut avoir un effet plus marqué que le débit de crue. Avec la plus grande crue scénarisée, le rôle du lit est amoindri et c'est l'intensité de la crue qui explique plus la variation. Enfin, il est clairement montré que l'association de débits de crue de plus petites intensités avec l'élévation du niveau du lit peut amener à une superficie totale d'inondation, une hauteur d'eau et une vitesse maximales aux rives similaires (ou se rapprochant grandement) voire souvent supérieures à celles identifiées avec une magnitude de crue plus grande sans appliquer de changement au lit de la rivière.