| Résumé: |
La ségrégation spatiale est une des thématiques sociales les plus évoquées. Qu'elle le soit pour des raisons religieuses, économiques ou même raciales, elle prend chaque fois la forme de ce qui permet la distinction la plus évidente entre les hommes. Cependant, pour la caractériser et suivre son évolution, il n'est pas forcément aisé de trouver des méthodes quantitatives suffisamment expressives. Par ailleurs, très peu de travaux se sont penchés sur la ségrégation linguistique. Le but de ce travail est d'aborder et de caractériser ces questions par les méthodes quantitatives. Pour ce faire, ces méthodes seront appliquées à la région du Tyrol italien, connu sous le nom de Trentin Haut-Adige ou Trentin-Tyrol du Sud, zone dans laquelle cohabitent différentes communautés linguistiques (germanophones, italophones, ladinophones). En effet, grâce à l’usage d’indices à caractère spatial (Zipf, Gini, Herfindahl, Duncan, Morill, Wong, autocorrélations spatiales), il est possible d’observer et d’apprécier différentes facettes complémentaires de la ségrégation spatiale. De plus, deux de ces mesures possèdent l’avantage d’être à la fois locales (niveau communal) et globales (niveau régional, soit le Tyrol italien) à savoir l’indice de Herfindahl et les autocorrélations spatiales. Ces derniers serviront à des expériences éducatives ayant pour but d’aider des personnes lambda à comprendre des statistiques sophistiquées dans leur constitution en 20 à 30 minutes à l’aide d’une géovisualisation contenant ces informations appliquées au Tyrol italien. Cette étude en géovisualisation permettra donc de jauger dans quelle mesure les analyses produites peuvent être correctement comprises par des sujets non spécialistes. |
Mémoire [8.7 Mo]