Résumé: |
Un nombre croissant de parcs naturels urbains voit le jour de par le monde depuis les années 2000 (Lézy et Bruno, 2012). En Suisse, l’échec de la création d’une nouvelle catégorie de parc naturel pour la région du Wasserschloss en 2010, à savoir un parc naturel urbain, ne permet pas à la nature urbaine d’être protégée par la politique des parcs. La solution fournie a été de se tourner vers les instruments de l’aménagement du territoire avec la possibilité d’en faire un parc d’agglomération, tel que réalisé pour la vallée de la Limmat. Il se trouve que depuis une dizaine d’années, de plus en plus de modèles de parcs naturels non labellisés sont initiés par les cantons, les communes, voire même les associations citoyennes.
L’analyse du parc d’agglomération de la vallée de la Limmat et du parc de la plaine de Magadino a pour objectif de déterminer en quoi les parcs d’agglomération constituent des alternatives aux parcs naturels en milieux urbanisés. L’étude offre, dans un premier temps, un aperçu des divers parcs d’agglomération en Suisse et discute de leur définition. Dans un second temps, l’émergence et la gouvernance des deux parcs choisis sont présentés au travers de chroniques de dispositif. Les données ont été recueillies lors d’entretiens semi-directifs avec un accent particulier sur la thématique de la conservation de la nature.
Dans des espaces aussi multifonctionnels, les parcs d’agglomération constituent des solutions locales, adaptées au contexte. En périphérie de villes, il semble de plus en plus difficile d’établir des projets trop contraignants, tels que des parcs d’importance nationale. L’analyse et la comparaison des deux parcs démontrent l’importance d’un processus bottom-up et l’intégration, dès le départ, des multiples acteurs du territoire. Ces éléments favorisent l’ancrage local et la pérennité d’un projet. Il ressort ainsi de cette étude que les parcs d’agglomération peuvent constituer des alternatives aux parcs naturels qui varient au cas par cas. Néanmoins, dans des contextes aussi complexes que les périphéries, ils semblent être l’unique solution crédible. |