| Résumé: |
La traction animale est aujourd’hui au cœur d’initiatives visant à rendre les transports urbains plus durables. Cette expérimentation est novatrice pour notre époque. Pourtant, elle avait connu une apogée durant le XIXe siècle, suite à l’introduction du tramway hippomobile, importé des Etats-Unis vers l’Europe, puis en Suisse via Genève en 1862.
Les problématiques qui l’entourent se sont développées dans le champ de l’histoire des transports, en plein glissement vers celle de la mobilité. Un champ qui offre de nouvelles lectures des phénomènes de transports, à la lumière de l’histoire urbaine et de l’histoire environnementale.
Ce mémoire de Master est l’occasion de revisiter la manière dont le tramway hippomobile interagit avec la morphologie de Genève dans la période allant de 1862 à 1903. Les tramways influencent les dynamiques grignotant le territoire et, réciproquement, des paramètres abiotiques et biotiques, contraignent la structure du tramway. Il s’agit, sur cette base, de définir en quoi le tramway hippomobile est un facteur de transformations urbaines à Genève.
La réalisation de cartes choroisoplèthes à Genève entre 1860 et 1880 ainsi que leur interprétation sur la base des théories d’urbanisme a permis d’établir une synergie entre les développements du tramway et de l’agglomération. De plus, le cheval est au centre des enjeux, les reliefs freinent le fonctionnement du tramway en raison des limites physiques des chevaux, autour desquels s’articulent toute une série d’adaptations pour optimiser la traction. L’utilisation de cet animal s’inscrit dans une économie spécifique, relativement circulaire. Enfin, si une symbiose se crée avec la vapeur, les qualités de l’électrification supplantent les deux autres. Ces facteurs semblent pour la plupart toujours d’actualité.
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Mémoire [8 Mo]