Mémoires de la Faculté des Géosciences et de l'Environnement

Cote: 1104
Auteur: BERTHOUD Simon
Année: Septembre 2018
Titre: Utilisation de la dendrochronologie pour évaluer l'évolution spatiale et temporelle d'un bassin de castors. Cas de la Niederwisenbach, un tributaire du 3ème ordre de la Thur (NE Suisse)
Sous la direction de: Prof. Stuart Lane et Dr Annegret Larsen
Type: Mémoire de master en géographie
Pages: 33
Complément:
Mots-clés: Barrage de castors / bassin de castors / dendrochronologie / mort des arbres
Résumé: Les barrages de castors sont connus pour leur multiples effets sur l'hydrologie des cours d'eau et de leurs zones riveraines, en particulier la formation de zones inondées temporaires en amont et/ou en aval du barrage appelées bassins de castors. Dans le cadre de ce travail, l'analyse dendrochronologique a été utilisée pour évaluer l'évolution spatiale et temporelle d'un bassin de castors provoquée par la construction d'un barrage en travers de la Niederwisenbach, un tributaire du troisième ordre de la Thur (NE, Suisse). Cette méthode est basée sur la mesure et la datation des cernes de croissance des arbres, qui sont des enregistreurs des conditions environnementales. Elle permet de dater des événements géomorphologiques, comme des inondations et des mouvements de terrain, avec une précision au moins annuelle. Des carottes de bois ont été prélevées sur des chênes pédonculés (Quercus robur) et des frênes communs (Fraxinus Excelsior) situés à l'intérieur et autour du bassin et leurs cernes ont été mesurés et datés. Cette méthode a permis I) de dater la mort causée par l'inondation des arbres situés à l'intérieur du bassin et II) d'évaluer l'ampleur des changements de croissance des arbres situés autour du bassin, encore vivants mais potentiellement affectés par des variations de la nappe phréatique liées à l'inondation. Les résultats de l'étude suggèrent une extension rapide de l'inondation durant les deux années suivant l'arrivée des castors suivi par une quasi-stabilisation jusqu'en 2016, ce que confirme l'analyse des photographies aériennes entre 2008 et 2016. L'étendue du bassin a été limitée par l'encaissement du cours d'eau mais des échanges hydriques ont pu avoir lieu entre le bassin et les zones riveraines, comme le suggère l'évolution normale de croissance des arbres alentour malgré des conditions environnementales moins favorables.