Mémoires de la Faculté des Géosciences et de l'Environnement

Cote: 1131
Auteur: MOLINA Jonathan
Année: Juin 2019
Titre: L'impact des petites centrales hydroélectriques au fil de l'eau sur l'habitat fluvial
Sous la direction de: Prof. Stuart Lane et Dr Christine Weber et Dr Katharina Lange
Type: Mémoire de master en géographie
Pages: 42
Complément: 9 pages d'annexes paginées
Remarques: Ce document est exclu de la consultation et du prêt.
Mots-clés: Drones / Modèle Numérique de Terrain (MNT) / Structure-from-Motion (SfM) / modélisation de l’habitat / centrale hydroélectrique
Résumé: De nombreux pays se trouvent actuellement dans une phase de transition énergétique. C’est le cas de la Suisse qui, pour accomplir les objectifs fixés, a décidé d’augmenter l’énergie produite par les centrales hydroélectriques, en particulier au moyen de la construction de nouvelles petites centrales de type au fil de l’eau. Or les connaissances sur les effets de ces centrales sont lacunaires et de nouvelles études sont donc nécessaires. C’est dans cette optique que cette recherche est réalisée : comprendre comment ce type de centrales influencent les cours d’eau où elles sont présentes et quels en sont les effets. Le travail a pour but de réunir une partie des connaissances nécessaires, de manière à mieux comprendre les effets de ces installations. Nous avons opté pour l’utilisation de drones et la photogrammétrie SfM dans le but d’obtenir des modèles numériques de terrain qui, combinés à un modèle hydraulique, servent à produire une modélisation de l’habitat dans les différents tronçons de la rivière où se trouve la centrale hydroélectrique. La modélisation de l’habitat a été effectuée pour les éphémères, les plécoptères, les trichoptères (EPT) et deux stades de vie de la truite (le frayage et les alevins). Plus en détail, nous avons pu démontrer que cette centrale en particulier n’induit pas uniquement des effets négatifs mais, si elle est bien gérée, qu’elle peut aussi avoir des effets positifs sur l’habitat des espèces présentes dans la rivière. Les résultats de la modélisation montrent que l’habitat est strictement lié à l’espèce ou au stade de vie que nous analysons ainsi qu’au tronçon étudié. Pour garantir un meilleur habitat aux EPT dans la partie résiduelle, il faudrait augmenter le Q347 à 0.5m3s-1 au lieu de 0.393m3s-1. Pour ce qui concerne le frayage de la truite dans la partie résiduelle, il faudrait garantir un débit constant de 0.8m3s-1 pendant toute la période de frayage (septembre-décembre). Nous avons pu constater en revanche que le débit résiduel minimal présent est suffisant au maintien d’un bon habitat pour les alevins.