Mémoires de la Faculté des Géosciences et de l'Environnement

Cote: 28
Auteur: GROS Cyril
Année: Juin 2019
Titre: Origines idéologiques et implications écologiques des choix de vie Off the Grid
Sous la direction de: Prof. Christian Arnsperger
Type: Mémoire de master en durabilité
Pages: 88
Complément: 70 pages d'annexes paginées (retranscription d'entretiens, guide d'entretien)
Fichier PDF: PDF  Mémoire [2.3 Mo]
Mots-clés: Modes de vie durables / écologie / off the grid / durabilité
Résumé: Dans le contexte de crise environnementale majeure qui caractérise notre société actuelle, une adaptation des modes de vie occidentaux aux enjeux de durabilité est nécessaire. Certains individus expérimentent à l’heure actuelle des nouveaux modes de vie durables, incluant notamment le choix de se réapproprier la maîtrise de son alimentation en eau, en électricité et en chaleur, et l’élimination ou la valorisation des déchets découlant de ces usages. Ces modes de vie indépendants des réseaux seront appelés modes de vie off-the-grid (OTG). Je soutiens que le choix de modes de vie off-the-grid permet de limiter considérablement son empreinte écologique. Sept personnes vivant OTG ont été rencontrées et nous nous sommes longuement entretenus au sujet de leur vision de la vie, de leurs idéaux et de l’écologie. Ce travail s’intéresse aux valeurs qui habitent ces innovateurs situés à tous les niveaux des échelles sociale et économique. Il questionne l’antériorité de motivations écologiques sur le choix de vie OTG et si les valeurs et représentations de l’écologie sont uniformes dans cette population hétérogène. Ce travail indique ainsi que l’autonomie, l’anticonsumérisme, la sobriété, l’amour pour son prochain et une forme de biocentrisme font partie des valeurs qu’ils partagent. Ces idéaux se retrouvent dans une part bien plus large de la population, et les identifier permet une grille de lecture remettant en question la pertinence des réponses politiques aux aspirations écologiques de la population. On observe également que l’expérience d’une autonomie importante dans la gestion de la consommation et de la génération de déchets de son habitation permet une conscience affûtée de ses impacts écologiques, et incite à des comportements plus sobres. Je défends que la généralisation d’une telle prise de conscience doit être soutenue, par exemple en favorisant l’expérience de l’autonomie ou en l’intégrant dans le système éducatif.