Résumé: |
Se lancer dans une longue randonnée, seul, sac au dos... L’idée n’est pas nouvelle et ceux qui choisissent de vivre telle aventure sont de plus en plus nombreux. Pourquoi s’imposer cela ? Qu’apporte l’expérience du trekking de longue durée aux marcheurs qui en donnent pour la grande majorité des retours très positifs ? Ce travail consistera à essayer de comprendre pourquoi ce type de marche est vécu de manière si singulière par les randonneurs, mais aussi de saisir les rôles que tiennent le cadre naturel et la solitude dans cette expérience. Nous nous tournerons vers l’expérience optimale, un concept imaginé par Csikszentmihalyi pour désigner des expériences qui se révèlent particulièrement propices à développer un contrôle sur la conscience, clef, selon l’auteur, du bonheur. À la lumière cette théorie, nous formulerons l’hypothèse que la marche de longue durée peut être vécue par les randonneurs comme une expérience optimale. Pour y arriver, ce mémoire utilisera la méthode de l’analyse phénoménologique interprétative à travers une enquête qualitative se basant sur des entretiens semi-directifs. Les participants sont des marcheurs et marcheuses de tous âges et profils sociologiques et ayant réalisé de longs voyages à pied et en solitaire. Nous verrons que pour eux, l’expérience de la marche se révèle conforme aux critères de l’expérience optimale. Les résultats cachent cependant quelques nuances qui soulèveront bon nombre de nouvelles pistes de recherche. |