Résumé: |
La photographie a acquis au cours de l’histoire du tourisme une place prédominante de sorte à représenter aujourd’hui une pratique emblématique des vacanciers. Néanmoins, au-delà d’une simple action qui consiste à accumuler les clichés et ainsi à consommer les hauts lieux touristiques, la photographie est investie de sens par ceux qui la performent. En effet, la photographie investit l’espace de ses propres codes, provoque des moments de sociabilité, conduit à la libération des corps, mobilise un appareillage technologique, des compétences techniques, spatiales et mobilitaires. Aujourd’hui, avec l’avènement des nouvelles technologies et du web social qui a marqué un tournant notoire dans nos façons d’appréhender le voyage, les pratiques photographiques s’en trouvent également modifiées. Il s’agit d’une renégociation des fonctions attribuées à la photographie, renégociation des perceptions de l’espace public et privé, renégociation du rapport à la matérialité de l’objet photographique.
À travers une étude de terrain qui s’est réalisée dans la station suisse de Zermatt au printemps et été 2015, ce mémoire a pour but de saisir les manières dont les touristes s’approprient les technologies numériques dans leurs pratiques photographiques. |