| Résumé: |
Ce mémoire traite du lien entre agence de voyages et développement du territoire d’accueil, en analysant les aspects économiques, sociaux et concurrentiels de ce développement. Pour cela, 130 voyages vendus par une agence de voyages sur-mesure ont été analysés. Cette approche territoriale reprend des théories issues du développement territorial comme la théorie de la base revisitée (Davezies, 2009), les milieux innovateurs (Maillat, 1998) ou encore les facteurs de la concurrence spatiale (Colletis et Pecqueur, 2005), mais s’inspire également de la théorie de l’acteur-pivot (Pellegrin-Romeggio et Vega, 2014) issue du management.
Ainsi, nous constatons qu’au minimum 60% des revenus issus de la vente de voyage restent pour le territoire d’accueil. De plus, l’agence réceptive tient un rôle de pivot parmi les acteurs en présence. Sa mise en relation de partenaires permet de créer des liens qui peuvent perdurer même sans l’intervention de l’agence. Enfin, l’utilisation d’actifs génériques ou spécifiques semble dépendre du type de service désiré plutôt que du territoire d’accueil ou de la provenance des clients.
Les résultats de cette analyse n’ont pas la prétention d’être généralisables à l’ensemble des agences réceptives et/ou sur-mesure. Néanmoins, cela engage la réflexion pour les concepteurs de voyages qui souhaitent participer au développement économique ou social des régions visitées par leurs clients. |