Mémoires de la Faculté des Géosciences et de l'Environnement

Cote: 40
Auteur: CURCHOD Michel
Année: Septembre 2019
Titre: Des incertitudes aux indéterminations dans les principales métriques du réchauffement climatique
Sous la direction de: Prof. Valérie Boisvert
Type: Mémoire de master en durabilité
Pages: 151
Complément: 5 pages d'annexes paginées (sigles, tableau)
Mots-clés: Incertitude / métrique / chaîne de causalité / réchauffement climatique / forçage radiatif / rétroaction / sensibilité climatique / pouvoir de réchauffement global
Résumé: Une tentative d’agrégation des incertitudes couramment admises, notamment par le GIEC, portant sur les principales métriques du réchauffement climatique et plus précisément sur la chaîne de causalité qui s’étend des émissions d’agents de forçage radiatif au rythme de la hausse des océans aboutit à une valeur considérable d’environ ±77 % pour un intervalle de confiance de 90 %, ce qui signifie qu’il y a un facteur proche de 8 entre les limites inférieure et supérieure de la plage d’incertitude. Pourtant, ce chiffre élevé ne tient pas compte des incertitudes qui caractérisent les liens de cause à effet non seulement entre les changements physiques (des températures, des précipitations, etc.) et les impacts biologiques (sur les écosystèmes, l’agriculture, etc.), mais aussi entre ces impacts et les dommages économiques. Ce chiffre élevé ne tient pas non plus compte d’incertitudes plus grandes ou plus fondamentales, dont les principales affectent la détermination des forçages radiatifs, des durées de résidence et de la sensibilité climatique. Les modèles de circulation générale utilisés pour évaluer ces dernières font en effet l’objet de vives critiques. Certaines incertitudes sont donc ignorées, mais même les incertitudes reconnues sont souvent comprises et exploitées non pas comme une mesure de l’inconnu, mais comme une marge de manœuvre ou de tolérance qui autoriserait à poursuivre le développement économique sans changements majeurs.