| Résumé: |
Un consensus scientifique émerge pour dire qu’une multitude de causes sont impliquées dans l’affaiblissement et l’effondrement des colonies d’abeilles domestiques - Apis mellifera - qui advient principalement en Europe et aux États-Unis. Des pesticides aux maladies en passant par les pratiques apicoles et agricoles, une synergie de facteurs est en cause dans ces disparitions. Mais encore faut-il appréhender les causes plus profondes, en analysant la tendance générale de l’effondrement de la biodiversité, ainsi que les structures systémiques et les schémas de pensées, le paradigme soutenant ces événements. Ce travail tentera de démontrer le caractère systémique et anti-nature de la dégradation profonde de notre environnement à travers le cas des abeilles. Ce cas, fortement médiatisé, n’est que le reflet de la réalité pour le vivant : les toiles de la vie s'effilochent et la biodiversité dégringole. Des structures systémiques telles que le système scientifico-productif, le système agricole ainsi que le système économique mainstream sont en cause. Mais c’est également toute la manière de concevoir le monde qui peut être critiquée, de l’idéologie du progrès au dualisme séparant l’humain et la nature. Cet exemple est édifiant pour comprendre des limites de notre système actuel et de la pensée moderne vis-à-vis des enjeux environnementaux, et permet également de tracer des pistes dans l’édification de solutions. |