Mémoires de la Faculté des Géosciences et de l'Environnement

Cote: 59
Auteur: VOS Nicolas
Année: Juin 2020
Titre: L’éthique des vertus écosophiques d’Arne Næss : les vertus de l’identification et de l’harmonie avec la nature
Sous la direction de: Dr Gérald Hess
Type: Mémoire de master en durabilité
Pages: 108
Complément:
Remarques: Ce document est exclu de la consultation et du prêt.
Mots-clés: Arne Næss / écosophie T / écologie profonde / éthique environnementale / éthique des vertus / tradition aristotélicienne des vertus / telos / eudemonia / éthique des vertus environnementales / identification / réalisation de Soi / harmonie avec la nature
Résumé: De nos jours, avancer l’idée que la principale cause des dommages écologiques soit liée à une crise existentielle traversant l’humanité, semble être une simple banalité. Malgré tout, nos sociétés occidentales regorgent de discours défendant des solutions techniques, comme réponses miracles à la crise écologique. Répondre à un problème sans pour autant affronter sa cause, ne serait-il pas étrangement ineffectif ? « Une hypothèse largement répandue dans les cercles influents des pays industrialisés est que le dépassement de la crise environnementale est un problème technique : il ne suppose aucun changement dans les consciences » (Næss, 2008, p. 164). Voici les mots écrits, il y a plus de trente ans, par un philosophe norvégien au nom d’Arne Næss. Fondateur du mouvement de l’écologie profonde, celui-ci, propose une refonte ontologique. Surmonter cette crise écologique nécessite de revoir la place de l’humanité dans la nature. D’inspiration spinozienne, Næss considère la nature vierge de l’humain comme étant intrinsèquement bonne. L’humain serait naturellement tourné vers autrui de par ses dispositions d’identification et d’empathie qui lui sont inhérentes. Le processus d’identification sous-tend un sentiment profond de solidarité et de respect à l’égard de toutes les formes de vie sur terre ; humaines et non-humaines. Dans cette recherche, je propose dans un premier temps, une présentation de l’écologie profonde, de ses notions clés, notamment l’écosophie T. L’objectif est de pouvoir situer la place de l’écosophie T au sein de l’éthique environnementale. Je propose dans une seconde partie, une interprétation personnelle ayant pour intention de rattacher l’écosophie T avec le courant de l’éthique des vertus environnementales. Un courant qui se penche sur les dispositions caractérielles de chacun-e, capables d’aboutir à une vie en harmonie avec le vivant. Cette affiliation pourrait ainsi ouvrir une réflexion unissant la tradition de l’éthique des vertus environnementales et celles issues des éthiques environnementales.