| Résumé: |
L’urbanisme tel que nous le pratiquons aujourd’hui est face à un paradoxe. La densification est présentée comme étant un élément indispensable à la création de villes plus durables. Pourtant, ce principe de densification est à de maintes reprises attaqué par la population. La raison en est simple : nous ne devons pas regarder la ville comme une « machine à habiter », mais comme des lieux de vie, de mouvements et d’animation. Si ces espaces ouverts étaient simplement condamnés à être remplacés par de grands immeubles « au nom du principe fondamental de la densification », on pourrait vite imaginer que les villes se dépeupleraient très rapidement. Les habitants ont avant tout des besoins auxquels il faut répondre. Certes, on peut répondre à leurs besoins fonctionnels ou objectifs, mais on doit également répondre à leurs besoins sensoriels, olfactifs et esthétiques. Une certaine qualité de vie doit être compensée voir même améliorée par tout type de densification. Le principe de qualité urbaine doit donc être inéluctablement pris en compte par les urbanistes, politiciens et autres acteurs du développement urbain. Toutefois, certains projets urbains prétendus de qualité, sont encore et toujours confrontés à un manque d’acceptabilité sociale. Pourquoi ? Pour quelles raisons ? Dans ce travail, nous cherchons à mieux appréhender le concept de qualité urbaine et de l’acceptabilité sociale. Par le biais des critiques des habitants, nous tentons également de mesurer la qualité urbaine d’un projet urbain : le plan de quartier des Cèdres à Chavannes-près-Renens. |