Mémoires de la Faculté des Géosciences et de l'Environnement

Cote: 74
Auteur: BAYS Baptiste
Année: Juin 2021
Titre: L'évolution de la conception de l'animal en éthique et son implication dans le droit suisse
Sous la direction de: Dr Gérald Hess et Brian Favre
Type: Mémoire de master en durabilité
Pages: 125
Complément:
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Mots-clés: Éthique animale / droits des animaux / antispécisme / législation suisse / protection des animaux
Résumé: Depuis les années septante, l’éthique animale connaît un développement fulgurant. C’est aussi à cette période que se développent les bases de la première loi fédérale sur la protection des animaux. En étudiant le cas de l’animal de rente, ce travail se penche ainsi sur l’évolution de ces deux objets. La première partie de ce travail étudie l’évolution de l’éthique animale et montre que celle-ci a évolué vers une acceptation des sentiments dans le discours éthique et surtout par une politisation de la cause animale. Elle souligne également l’importance concrète acquise par la question animale ces dernières années. La seconde partie de ce travail étudie la loi sur la protection des animaux (LPA) et démontre qu’au contraire d’autres lois impliquant les animaux en Suisse, la LPA refuse une approche anthropocentrique et se base, dès ses débuts, sur une approche pathocentrique. À ce pathocentrisme initial s’ajoute ensuite un biocentrisme hiérarchique au début des années deux mille. Nous relevons que la LPA est un texte juridique d’inspiration conséquentialiste, même si l’on peut trouver des dispositions reposant sur une éthique déontologique. Nous montrons que si l’éthique animale a accepté l’intégration de sentiments dans son discours, ce n’est pas le cas de la législation suisse. Enfin, nous terminons par relever certains freins à une meilleure protection de l’animal en Suisse, qu’il s’agisse de l’aspect financier propre à l’animal de rente, de l’application des sanctions économiques en cas de violation de la LPA, d’un anthropocentrisme latent très présent dans la population ou du désir d’adopter certains comportements jugés « virils ».