Mémoires de la Faculté des Géosciences et de l'Environnement

Cote: 1217
Auteur: REYNARD Amélie
Année: Septembre 2021
Titre: Influence hydrogéomorphologique des prélèvements d'eau en moyenne montagne : une gestion mesurée des débits
Sous la direction de: Prof. Stuart Lane
Type: Mémoire de master en géographie
Pages: 30
Complément: 9 pages d'annexes paginées (tableaux de données, cartes et code informatique)
Mots-clés: Rivière de moyenne montagne / prise d'eau / hydromorphologie / colmatage / gestion / sédiment / crues artificielles
Résumé: L’altération des débits induit par les prélèvements d’eau liés à la production hydro-électrique est connue pour entraver le bon fonctionnement de l’écosystème en aval des installations hydro-électriques.En effet, la diminution des débits transforme la dynamique de l’hydrosystème impactant les processus biogéochmiques de la rivière. La recherche autour de l’impact des barrages a été développée à plusieurs reprises. En revanche, les recherches sur les prises d’eau ont suscité beaucoup moins d’intérêt scientifique. Les recherches récentes traitant des prises d’eau glaciaire démontrent que leur fonctionnement induit des purges à très haute fréquence impactant la vie benthique en aval des installations. Les prises d’eau de moyenne montagne connaissent une fréquence de purge largement inférieure aux prises d’eau glaciaire. Les enjeux de gestion ne doivent donc pas être traités de la même manière. Cette étude se focalise sur le cas des prises d’eau de moyenne montagne souvent oubliées des recherches scientifiques. Elle détermine l’importance de la fréquence des purges dans la lutte contre le colmatage ainsi que l’importance d’une gestion propre à chaque installation hydro-électrique. L’analyse présentée dans ce travail se base sur des données hydrologiques et hydrauliques. Une étude du colmatage est réalisée et couplée avec de la modélisation hydraulique. Les résultats montrent que la fréquence des purges est, dans la plupart des cas, reliée à la fréquence des crues en amont de la prise d’eau. La fréquence et la magnitude des vidanges actuelles permettent de lutter efficacement contre le développement du colmatage. Un débit de 1.5 m3/s permet une restructuration du lit de la rivière. Celui-ci est atteint au minimum une fois par an.