Mémoires de la Faculté des Géosciences et de l'Environnement

Cote: 92
Auteur: MÉTRAILLER Grégory
Année: Septembre 2021
Titre: Analyse phénoménologique du rôle des émotions personnelles et des instruments de politique publique dans la conversion à l’agriculture biologique : un manque de soutien socio-affectif ?
Sous la direction de: Dr Caroline Lejeune
Type: Mémoire de master en durabilité
Pages: 75
Complément: 2 pages d'annexes paginées
Mots-clés: Conversion à l’agriculture biologique / instruments de politique publique agricole / théorie des émotions / théorie de la dissonance cognitive / analyse phénoménologique interprétative / expériences vécues
Résumé: L’agriculture conventionnelle a des impacts négatifs importants qui sont dangereux pour les équilibres humains et écologiques. L’agriculture biologique pourrait contribuer à baisser ces effets néfastes. Ce travail s’intéresse au processus de conversion à l’agriculture biologique dans le canton de Vaud sur deux niveaux. Au niveau individuel, nous analysons le rôle des émotions personnelles dans le choix de conversion chez les agriculteurs. Au niveau structurel, nous analysons le rôle des instruments de politique publique mis en place pour soutenir cette conversion. L’objectif principal est de comprendre ce processus et d’amener des pistes de réflexion sur des éléments à modifier ou ajouter pour encourager les agriculteurs à la conversion. Nous avons effectué des entretiens avec des agriculteurs en conversion afin de recueillir leurs expériences vécues et leurs ressentis. Nous allons donc constater que les émotions « négatives » sont importantes dans la décision de passer à l’agriculture biologique. Nous voyons également que les instruments de politique publique agricole soutiennent financièrement les agriculteurs et leur permettent d’acquérir des nouvelles connaissances, mais ne prennent pas en compte la dimension socio-affective de la conversion. Nous constatons aussi que l’agriculture biologique telle qu’elle est définie par les lois suisses et le label Bio Suisse ne correspond pas à la vision originelle et se rapproche plus d’une « agriculture conventionnelle sans chimie » qui devrait être considérée comme une étape vers une véritable agriculture biologique. En réponse à ces constats, diverses pistes de réflexions d’amélioration des politiques publiques sont présentées, comme la mise en place de conférences citoyennes ou l’intervention de l’Etat sur la valeur-prix des produits biologiques suisses.