Résumé: |
Ce travail de mémoire s’attache à comprendre les mécanismes et les impacts de l’implantation de la pratique de la désobéissance civile pour défendre la cause climatique, dans un contexte politique particulier tel que la Suisse et plus spécifiquement dans la ville de Lausanne.
Le sentiment d’urgence lié à la crise écologique et la peur qui en résulte, semblent favoriser des pratiques contestataires de plus en plus « radicales ». C’est ainsi que nous nous sommes intéressé·e·s au rôle des émotions dans les registres de la mobilisation et l’action collective. Ainsi, nous nous sommes attelés à comprendre les liens entre les différents registres émotionnels soulevés par l’urgence climatique, et ceux qui sont liés à la pratique de la désobéissance civile. Pour y parvenir, nous avons enquêté auprès du mouvement qui pratique la désobéissance civile à Lausanne, Extinction Rébellion. Afin d’appuyer nos recherches, nous avons emprunté des outils théoriques issus de la sociologie des mobilisations, ainsi que différentes études et travaux qui abordent le militantisme environnemental avec une approche par les émotions. Notre analyse du répertoire d’action désobéissant lausannois à travers le prisme des émotions, permet de voir le processus et les dynamiques émotionnelles de l’engagement, mais aussi la construction et l’évolution des pratiques contestataires. Notre récit montre enfin ce qu’elles ont apporté jusqu’à présent et met en lumière les enjeux qu’elles soulèvent.
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