| Résumé: |
L'objectif de ce travail était d’analyser la politique de logement social au Brésil. Il s'agissait d’étudier les aspects qualitatifs de la production contemporaine de logement à travers deux formes de mise en œuvre : la gestion étatique et la gestion sociale. Pour cela, nous avons choisi comme cas d’étude un ensemble de logement social conçu, construit et mis à disposition des habitants par les pouvoirs publics, et un autre ensemble conçu et construit par le biais de l’autogestion, avec le soutien des pouvoirs publics et géré par ses habitants.
Cette étude a montré que la participation sociale est un facteur déterminant pour assurer une qualité de logement et une satisfaction de la part des résidents. L’autogestion est ressortie comme le moyen stratégique pour mettre en place cette participation. Celle-ci a une grande influence sur le processus de production et sur les produits finaux. Ces deux formes de production de l’habitat ont influencé diversement la production de la ville, et l'organisation spatiale et territoriale.
L’accès limité des populations à bas revenu aux programmes fédéraux, ainsi que les contraintes financières des familles ont permis d’expliquer l'écart entre la planification et l’action réelle et concrète de cette politique sur le territoire. Ainsi, comme l’écart entre le public cible et ceux servis par les programmes de logement social, l’encouragement à la propriété privée est apparu comme un fort élément influençant la production de la ville. Finalement, la production sociale apparait comme une alternative efficace pour répondre à l’insuffisance des politiques publiques face à la situation des populations pauvres. |