Mémoires de la Faculté des Géosciences et de l'Environnement

Cote: 108
Auteur: FRANCISOD Alexandra
Année: Janvier 2022
Titre: Analyse de la manipulation des émotions de l'ère pré-Moderne à aujourd'hui dans la pensée d'Eva Illouz
Sous la direction de: Dr Caroline Lejeune
Type: Mémoire de master en durabilité
Pages: 105
Complément:
Mots-clés: capitalisme / émotions / manipulation / Eva Illouz / emodities / consommation / amour / bonheur
Résumé: La sociologue Eva Illouz observe l’intensité et la portée de ce qu’elle appelle l’amour romantique, et le contextualise dans notre société occidentale, de l’ère pré-Moderne à aujourd’hui. De l’amour révolutionnaire à celui d'aujourd'hui, qui nous rend esclave du système capitaliste. Celui-ci a un impact conséquent sur nos émotions et donc notre manière de ressentir, de penser, puis d’agir. L’élan amoureux possède des caractéristiques similaires à l’élan consommateur, dont l’emprise psychologique et la force de déposséder les individus de leur volonté et leur esprit critique. L’amour rend aveugle, mais le capitalisme aussi. En effet, l’amour et le capitalisme possèdent des similitudes, mais le capitalisme tardif lui, peut également modeler les autres émotions de notre quotidien. Notre sociologue amène la notion d’émotions positives et émotions négatives, et nous informe sur la manière dont nous sommes enclins à accepter et à pousser à la positivité, et à réfréner, et rendre taboues nos émotions dites négatives. Ces émotions ont des conséquences sur nos actions et notre consommation qui lui permettent de se maintenir. Retour sur l’amour : le bonheur nous amène à adopter une conduite parfaite, et le lien entre l’amour et la consommation n’est désormais plus un secret, l’un nourrissant l’autre, et les objets étant devenus des personnages eux aussi à part entière, dont le rôle est aussi important que le sentiment en lui-même. C’est ce qu’Illouz nomme les emodities, et ce sont à eux que revient la palme d’or du romantisme ! Le décor quant à lui n’en est pas moins une mise en scène du capitalisme qui y expose ses personnages, transformés non en crapauds, mais en produit avant d’être consommés par leur bien-aimé·e.