Mémoires de la Faculté des Géosciences et de l'Environnement

Cote: 109
Auteur: RECORDON Johann
Année: Juin 2022
Titre: En-quête de durabilité : des plans climat à une ontologie relationnelle, écoféministe et native américaine
Sous la direction de: Dr Caroline Lejeune et Dr Nelly Niwa
Type: Mémoire de master en durabilité
Pages: 122
Complément:
Fichier PDF: PDF  Mémoire [2.3 Mo]
Mots-clés: ontologies relationnelles / cadres conceptuels de durabilité / développement durable / durabilité forte / éthique environnementale / plans climat
Résumé: Trois enjeux de durabilité sont soulevés au sein de ce mémoire. Le premier, résumé par la question « pourquoi les plans climat sont-ils si peu ambitieux et, ce faisant, représentent-ils un outil de politique publique adéquat à la formulation institutionnelle d’une réponse à la crise écologique ? », est abordé au premier chapitre sous l’angle du contexte dans lequel les plans climat se sont développés, à l’aide d’une socio-chronologie centrée sur les act·rice·eur·s institutionnel·le·s et la mise à l’agenda politique depuis 1990. Cela me permet de mettre en lumière que le cadrage conceptuel choisi, volontairement ou par défaut, conditionne les problématiques abordées au sein des processus de planification climatique et mérite d’être questionné. Le second enjeu, soit la manière dont les cadres conceptuels de durabilité informent, orientent, et parfois définissent les méthodes d’action des gouvernements locaux, est abordé au second chapitre par l’analyse de l’émergence et de l’évolution de celui du développement durable, dominant dans les plans climat ainsi que pendant ces trente dernières années d’action publique en Occident. Comme ce dernier ne semble pas suffisant pour répondre à l’enjeu de la crise écologique, je pars à la recherche d’un cadre plus ambitieux, en prenant la direction du champ de la durabilité forte et, spécifiquement, de l’éthique environnementale. Le troisième enjeu, soit la tension qui existe entre l’ontologie moderne occidentale et l’appel à d’autres modes d’être au monde afin de faire face à la crise écologique, est abordé spécifiquement dans le troisième chapitre sous l’angle de la mise en application hypothétique d’une ontologie relationnelle, matérialisée sous la forme d’un cadre conceptuel adapté à l’Occident. Dans la discussion, je mets celui-ci, que je nomme constellation conceptuelle de Plumwood-Sanchez, du nom des deux autrices écoféministes mobilisées, à l’épreuve de trois hypothèses, fondées sur les objectifs et obstacles principaux relevés au cours de mes recherches. J’en tire le résultat qu’il rend possible la prise de décisions à la hauteur de la crise écologique, mais que son adoption reste peu probable au sein de l’ontologie dominante.