| Résumé: |
Depuis 2015, cinq formations agricoles alternatives ont émergé en Suisse. Ces formations sont u-farming, FAME (Formation autogéré en maraîchage écologique), le Lehrgang solidarische Landwirtschaft, le Lehrgang Biogarten et le cours de permaculture pour des agriculteur.ices proposé par la Maison jurassienne de l’agroécologie. Dans ce travail, les formations agricoles alternatives ont été défini comme des formations qui durent au minimum deux semaines et qui ne sont pas proposées par des écoles d’agriculture ou d’autres institutions officiellement en charge des formations agricoles. En outre, elles visent à former des gens intéressés à professionnaliser une activité agricole ou qui le font déjà. Ces formations s’inscrivent dans les mouvements de microfermes, d’agriculture contractuelle de proximité et de permaculture, qui peuvent être associés plus généralement à celui de l’agroécologie. Ce travail se questionne au rôle de ces formations en vue d’une transformation agroécologique. La perspective de multi- niveaux de Geels et Schot (2007) a servi comme cadre d’analyse et l’observation participante et des entretiens semi-directifs ont été menés. Une approche inductive a été suivie.
Je suggère que les formations agricoles alternatives ne jouent pas seulement un rôle important pour le développement de l’agroécologie en Suisse en promouvant l’échange d’expériences, la diffusion de pratiques agroécologiques et la mise en lien. Elles offrent également une porte d’entrée dans le milieu agricole et sensibilisent les participant.es sans expérience agricole aux enjeux liées à l’agriculture. Finalement, elles augmentent la reconnaissance, la légitimité et la visibilité des pratiques et projets agroécologiques. |