Résumé: |
Aujourd’hui, le phénomène d’étalement urbain (ci-après E.U.) ainsi que ses conséquences sur le plan environnemental, social et économique sont largement connus et ont fait l’objet de nombreux travaux d’études. Au Québec, ce phénomène géographique est largement connu dans les grandes métropoles comme la Ville de Québec. En 1979, la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme (ci-après L.A.U.) crée des territoires supra-locaux, à savoir les municipalités régionales de comté (ci-après M.R.C.), en leur incombant une responsabilité de taille : l’aménagement du territoire. Une telle échelle de réflexion en aménagement du territoire semble louable pour appréhender le phénomène d’étalement urbain. Il importe cependant d’analyser, au vu de la situation actuelle, quels sont et quels ont été les enjeux de gouvernance de l’étalement urbain confiée au palier supra-local. Sur la base d’une analyse de la littérature scientifique, d’entretiens semi-directifs menés avec des chercheurs et des professionnels en aménagement du territoire, ce travail met en exergue différents enjeux de gouvernance rendant l’étalement urbain difficilement saisissable et gérable malgré les outils existants, principalement dans le contexte de la Communauté métropolitaine de Québec (ci-après C.M.Q.). Qu’il s’agisse d’un manque de consensus sur la nature et les conséquences de l’E.U., d’une internalisation partielle des coûts liés à ce phénomène ou encore d’une faible capacité financière des M.R.C., ces divers enjeux ont permis la poursuite d’un expansionnisme urbain notable. Ceci dans un contexte où l’E.U. semble encore confondu et vu comme le signe de la prospérité économique. L’échelle pertinente pour la gestion de l’E.U. est alors questionnée et semble désormais pencher vers un renforcement des outils d’aménagement à l’échelle de la Communauté métropolitaine. |