Mémoires de la Faculté des Géosciences et de l'Environnement

Cote: 1245
Auteur: DE DEA Sarah
Année: Juin 2022
Titre: Violences de genre pendant l’exil : Syrie-Grèce-Suisse
Sous la direction de: Prof. Valérie Boisvert
Type: Mémoire de master en géographie
Pages: 86
Complément:
Mots-clés: Migration / violences basées sur le genre / Syrie / Suisse / réfugiées / réfugiés
Résumé: Ce travail traite de la migration forcée et des violences de genre pendant les différentes étapes de la trajectoire migratoire entre la Syrie et la Suisse. L’objectif de cette recherche est de comprendre dans quelle mesure être une femme durant l’exil les surexpose à certains types de violences liés au genre. Ce travail exploratoire est basé sur une recherche documentaire et bibliographique. Notre analyse s’appuie sur le concept du continuum des violences faites aux femmes ou violences sexuelles développé par Liz Kelly (1987) pour rendre compte des liens entre les violences de genre et les violences structurelles, et le fait que les femmes ont toutes subi des violences sexistes et sexuelles à un certain moment de leur vie. Notre analyse met en lumière que pendant l’exil, la vulnérabilité des femmes augmente, ce qui a comme conséquences qu’elles seront plus facilement sujettes à des agressions spécifiques à leur genre et notamment les violences sexuelles. De plus, les femmes réfugiées subissent des violences parce qu’elles sont des femmes, mais aussi parce qu’elles sont réfugiées, ces deux facteurs se combinent et les rendent particulièrement vulnérables à toutes sortes de violences et d’agressions commises de la part d’individus ou de groupe d’individus – représentant parfois l’État –, qui usent, ou abusent de leur force et de leur pouvoir. Nous constatons par ailleurs que les violences se transforment au cours du parcours migratoire, commençant majoritairement par des violences physiques qui vont tendre, au fur et à mesure de l’exil, vers des violences structurelles et systémiques. Pour conclure, nous observons que les réfugiées subissent des violences qui s’accumulent par couches successives durant la trajectoire migratoire.