Mémoires de la Faculté des Géosciences et de l'Environnement

Cote: 1244
Auteur: TEITGEN Corentin
Année: Juin 2022
Titre: Comment limiter les constructions hors des zones à bâtir ? L’exemple des stratégies de Pro Natura
Sous la direction de: Dr Joëlle Salomon Cavin
Type: Mémoire de master en géographie
Pages: 62
Complément: 8 pages d'annexes paginées
Mots-clés: Aménagement du territoire / étalement urbain / mitage du territoire / associations de défense de l’environnement / Pro Natura / droit de l’environnement / surfaces agricoles
Résumé: En Suisse, les zones agricoles recouvrent, en 2021, plus d’un tiers du territoire national. C’est le plus grand des quatre domaines d’utilisation du sol. Les autres sont les surfaces boisées, les surfaces improductives et les surfaces d’habitat et d’infrastructure. Toutefois, ces surfaces agricoles diminuent d’année en année, notamment au profit des surfaces d’habitat et d’infrastructures. De plus, le nombre de constructions prenant place en zone agricole augmente lui aussi et ce, malgré le cadre législatif stipulant une séparation claire entre les zones bâties et non bâties afin de garantir une utilisation mesurée du sol et d’éviter le mitage du territoire. Ce travail de recherche a comme objectif d’identifier les stratégies de l’association de défense de l’environnement Pro Natura pour limiter les constructions hors des zones à bâtir. L’initiative populaire fédérale « contre le bétonnage de notre paysage » (initiative paysage) lancée en 2019 par Pro Natura et d’autres associations, ainsi que le cas d’étude sélectionné « la Sablière du Cannelet », un site de recyclage exploité de façon partiellement illégale en zone agricole depuis une vingtaine d’années dans le canton de Genève, permettent de relever que les stratégies actuelles de Pro Natura sont essentiellement basées sur les voies juridiques et politiques. Les solutions « novatrices » d’aménagement du territoire ne sont, concrètement, que très peu présentes. Un certain décalage entre les objectifs nationaux de Pro Natura et les mesures mises en place par les sections locales, notamment Pro Natura Genève, peut s’expliquer par l’attrait majoritairement naturaliste des membres et bénévoles de l’association concernant l’environnement, privilégiant les réserves naturelles et laissant ainsi de côté des thèmes liés au milieu bâti.