Résumé: |
Alors que l’humanité entre dans l’ère du Capitalocène, il semble d’une urgente nécessité
de redéfinir la trajectoire de l’être humain capitaliste afin que celle-ci réponde à deux
enjeux concomitants et complexes : le respect des limites planétaires et
l’épanouissement humain. Pour ce faire, certains auteurs, dont le professeur Christian
Arnsperger, se sont penchés sur le domaine peu connu de l’économie existentielle ainsi
que son lien avec l’écologie. De cette recherche découle le constat que seule une prise
en considération authentique de la dimension existentielle humaine, dans laquelle réside
notre angoisse fondamentale de la finitude, pourra faire émerger une éthique
thérapeutique de l’existence, écologique et humainement épanouissante. J’ai exploré
divers courants de pensée à la recherche de moyens de légitimation de la notion de
militant existentiel utilisée par Arnsperger, ce afin de l’ancrer davantage dans le réel.
J’ai ensuite fait dialoguer le résultat de mes recherches avec l’idée, nourrie par mon
expérience personnelle, que dans l’expression artistique réside de précieux outils de
déploiement existentiel. Grâce à deux terrains ethnographiques dans le domaine des arts
vivants, j’ai pu confronter la théorie nouvellement formulée avec la pratique, celle-ci
relevant les faiblesses mais surtout les ouvertures possibles de mon analyse dans la
direction d’une réappropriation heureuse de la dimension existentielle. |